Poème: le symbole du corps de garde "ABA" chez les Fang

Image ABA_villa Oyem

l'« ABÂ », c'est-à-dire le Corps de garde reste au centre des décisions prises au quotidien et au bon fonctionnement de la communauté toute entière, il reste un lieu inévitable ou se prennent des grands décisions, par des hommes.

Comme dans toutes les villes et villages fañ, bref, en pays fañ, la gérontocratie reste inéluctablement un facteur décisif dans le bon fonctionnement de nos sociétés y compris nos coutumes et traditions.

Dans son poème "ABA", pierre claver ZENG nous le décrit en ces termes:

..............Francais..............................Fang...........................

[...] Si tu comptes rester en vie: "ngue woua kouma tombe egning"
Tourne le regard à l'intérieur ! " kiêneye miss été"
Tu veux préserver la lignée " wa koum balgla ayong"
Tout se passe là-bas ! " asse a bôbane owéne"
Tu aspires au pouvoir " Edjé é bel wa!"
Ouvre large le paquet ! " cule' ye dzom'! "
La réponse se trouve l'abâ ! [...].. " E ne so ssô a ne wé"
Quand s'abat l'adversité " é yong abé dakout"
Il y a toujours un présage " mebôon me ne "
Qui l'entend en premier ? " za'a a tsiri dak wok?
Abâ déclare la guerre " Abâ da luê alumane"
Scelle la paix, te fait époux " da kome mvuêg, da loughe wa"
Pas une nasse n'est jetée à l'eau " tane dza'a ka kou me dzim"
Sans la bénédiction du temple... " kague na abâ éve nsalane"...

Toute cette littérature et philosophie basées sur notre très cher « Agora », que nous appelons « ABÂ », permirent aux peuples Ekang (Fang) d'être à maintes reprises vainqueurs durant leurs multiples combats qui les opposèrent contre leurs Ennemis et permirent également le bon déroulement de ce Congrès.

Chaque village fang, du Gabon, Guinée, Cameroun, Congo, sao tomé yc compris dans les grandes villes, terres inconnues et universités.... doit avoir un ABA pour que les fang qui y vivent se réunissent et trouvent leur compte. c'est une obligation, venant d'afiri kara donc nous sommes des descendants.

#VDebomame